• Le muscadet et le Gros plant

     

    Le Muscadet et le Gros plant du pays nantais

     

     

     

     

     

    LE MUSCADET

     

     

      Le muscadet est un vin blanc sec d'appellation d'origine contrôlée produit principalement en Loire-Atlantique au sud de Nantes, et débordant partiellement sur le Maine-et-Loire et la Vendée.

    Ce vin du vignoble de la vallée de la Loire est issu d'un cépage unique, le melon de Bourgogne. Cette appellation est classée AOC depuis 1936 et couvre une superficie d'environ 8 300 hectares vers l'an 2016 . Le vignoble du muscadet comporte plusieurs appellations :

    le muscadet-sèvre-et-maine, le muscadet-côtes-de-grandlieu, le muscadet-coteaux-de-la-loire et le muscadet sans dénomination particulière.

    Le muscadet est un vin sec aux arômes floraux et fruités qui peut être élevé sur lie d'où il tirera une légère effervescence dite « perlante ». Ce vin s'accorde particulièrement bien avec les fruits de mer.

     

      Histoire:

    De l'Antiquité à la Renaissance La tradition de la viticulture, dans la région nantaise où est produit le muscadet, date d’un décret de l’empereur romain Probus dont les soldats plantèrent les premières vignes sur le territoire.

    La viticulture s'y est développée au cours du Moyen Âge sous l’impulsion des moines des abbayes du Pays nantais, dont Saint-Martin-de-Vertou et Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.

    Ces vignes produisaient des vins issus très probablement de gros plant qui ne pouvaient être comparés aux « vins d'amont » venus d'Anjou et de Touraine.

     

     

     

    Au XVIIe siècle, sous la pression des courtiers hollandais, recherchant des petits vins pour l'alambic, le vignoble va connaître un grand développement :

    jusqu'à la Révolution française la Bretagne fait partie des « provinces réputées étrangères » (avec la Guyenne, la Saintonge, le Languedoc, la Provence, le Dauphiné, le Lyonnais, la Flandre et l'Artois) ce qui fait que les traites (taxes sur les marchandises) sont levées à ses frontières, notamment à la barrière d'Ingrandes sur la Loire.

    Ainsi, les vins du pays nantais sont majoritairement convertis en eaux-de-vie, lesquelles sont exportées depuis le port de Nantes, vers les pays de l'Europe du Nord. Jusqu'à la Révolution, le cépage majoritaire du pays nantais est donc le gros plant, cépage bien adapté à cette production.

    Le cépage muscadet est cependant présent mais il est très minoritaire ; au cours du XVIIIe siècle, le volume d'eau-de-vie exportée est, selon les années, 3 à 10 fois supérieur à celui du vin.

     

      

     

     

    LE GROS PLANT DU PAYS NANTAIS

     Le gros-plant-du-pays-nantais (connu aussi sous le nom simplifié de gros-plant) est un vin d'appellation d'origine vin de qualité supérieure (AOVDQS)3 produit dans le département de la Loire-Atlantique (vignoble de la vallée de la Loire). Il s'agit d'un vin blanc sec principalement issus du cépage folle-blanche.

    Une demande pour passer en AOC, déposée en juillet 2009, a été acceptée en février 2011 ; elle est applicable depuis mars 20124.

    Il couvrait, en 2008, une superficie de 1 372 hectares dans la région Pays de la Loire, principalement au sud de Nantes, dans le département de la Loire-Atlantique et déborde sur ceux de Maine-et-Loire et de la Vendée. Ce vin est aujourd'hui, avec 79 380 hectolitres, le premier vin de qualité supérieure de France en volume. Comme son voisin le muscadet, le gros-plant-du-pays-nantais peut être élevé sur lie.

     

    Élaboré depuis plus longtemps que ce dernier, le vin est aussi plus sec avec une certaine fraîcheur (acidité) ; il se caractérise par une robe pâle à reflet vert et dégage des arômes à dominante florale (fleur blanche, aubépine...), agrume (citron...) voire fruit exotique, avec parfois quelques notes minérales. Il est particulièrement connu pour accompagner les fruits de mer.

     

     

     

      Histoire:

    Antiquité

    La culture de la vigne est introduite par les Romains vers le Ier siècle. En 276, un décret de l’empereur romain Probus accorde le droit de plantation de vigne dans l’Empire romain. Les soldats plantent alors les premières vignes sur le territoire.

     

    Moyen Âge :

    Plus tard, l’expansion du christianisme est l’occasion pour le vignoble nantais de se développer. Saint Martin de Vertou, fondateur de l’abbaye de Vertou, fait planter la vigne dans tout le sud Loire de la région nantaise. Période moderne Le vignoble prend son extension au XVIe siècle avec l'implantation sur place du cépage charentais folle-blanche.

    On lui donne rapidement le nom de « Gros Plant » à cause de ses rendements importants. Sous la pression des courtiers hollandais, recherchant ces petits vins pour l'alambic, le vignoble va connaître ses heures de gloire jusqu’au XVIIe siècle.

     

     

    En effet, la Bretagne bien que rattachée au royaume de France perpétue la taxe douanière à sa frontière, la barrière d'Ingrandes. Ainsi, les vins du pays nantais, exportés depuis le port de Nantes, sont plus rentables que leurs voisins angevins ou tourangeaux. Les Hollandais exportent ce « vins de chaudière » produit en masse, au détriment de la qualité du vin.

    Le XVIIIe siècle est une période très dure pour le vignoble nantais. Celui-ci connaît des gelées dévastatrices pendant le « Grand Hiver de 1709 » puis souffre d'une crise de surproduction. Après cette période de trouble, on note que l’activité de distillation diminue au profit de la région de Cognac. Période contemporaine Le phylloxéra, responsable des ravages dans le vignoble au XIXe siècle.

    Pendant la Révolution française, le vignoble est touché par les guerres de Vendée.

    Durant le XIXe siècle, le vignoble atteint 50 000 ha, majoritairement pour produire du vin de chaudière destiné à la distillation. Cette surface correspond au vignoble de Loire-Inférieure, planté en folle-blanche BN 1, en melon B ou en cépages rouges.

     

     

     

    L’arrivée du phylloxéra, en 1884, va ravager en une quinzaine d’années le vignoble alors planté pour les 2/3 en folle-blanche. Il fut reconstitué avec des plants greffés et beaucoup d'hybrides producteurs directs. Ainsi replanté, le vignoble atteint 5 000 hectares. Une recherche de la qualité le réduisit à 2 500 hectares dans les années 1950. Dès lors fut développée une politique de reconversion pour obtenir l'appellation d’origine. Le syndicat de Défense fut créé dès 1951.

    Il imposa sa volonté de qualité et obtint le classement de ses vins en VDQS le 26 février 1954, par voie judiciaire au tribunal de Nantes.

     

     

    Aujourd'hui, le gros-plant-du-pays-nantais souffre de la comparaison avec son voisin muscadet n'ayant pas connu le développement technique et commercial de celui-ci. De plus, la tendance est plutôt au remplacement du cépage folle-blanche par le melon de Bourgogne, jugé plus rentable. La propension à limiter le rendement au profit de la qualité fait que le gros-plant perd son point fort.

    En 2009, l'Union des producteurs de gros-plant du Pays nantais présente au Comité national des vins, eaux de vie et autres boissons alcoolisées de l’INAO un cahier des charges entamant une procédure pour la reconnaissance du vin de gros-plant comme appellation d'origine contrôlée.

     

     

    Annézo
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  • Commentaires

    2
    Mistigris34
    Lundi 28 Septembre 2020 à 16:32

    une belle vigne, bien tenue, et un bon vin sans aucun doute !

    Je te souhaite une belle semaine, MIAOU !!!

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    1
    Lundi 28 Septembre 2020 à 09:38

    Une belle histoire pour évoquer ces vins appréciés avec des fruits de mer.

    Bises et bon début de semaine

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