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"Opium" mon parfum
Pendant longtemps, "Opium" a été mon parfum, mais je lui fais des infidélités car il ne correspond plus à mon mode de vie actuel plus tourné sur la mer et la nature, je recherche des fragances plus légères.
Histoire d’un parfum mythique : Opium
Opium est un parfum féminin créé en 1977 par Yves Saint Laurent. Le flacon, en forme d'inrô*, fait référence à la Chine.
Création et lancement
Il s'agit d'un parfum floral composé de musc, de vanille, de patchouli de jasmin et d'ylang-ylang. Yann André, directeur marketing international parfums chez Yves Saint-Laurent Beauté explique : « L'idée était de présenter une création multifacette, qui exprime aussi bien l’addiction que l'opulence. La fragrance s'ouvre ainsi sur le piquant du citrus et de la mandarine puis nous embarque vers des notes épicées (œillet, girofle) et florales (jasmin) pour finir sur un fond très oriental à base d'ambre, de patchouli et de mousse de chêne ». Le parfum est aussi novateur en raison de ses concentrations inhabituelles par rapport au marché, généralement à 6 % : 30 % dans l'extrait et 19 % dans l'eau de toilette.
Dans une décennie qui se tourne vers les cultures orientales, Yves Saint Laurent qui souhaite « créer un parfum pour l'impératrice de Chine » lance son quatrième parfum : Opium. Le parfumeur est Jean-Louis Sieuzac.
C'est en 1972 que la recherche olfactive d'Opium commence. Cinq ans plus tard, le couturier, au sommet de sa gloire mais malade, présente sa collection de haute couture Chinoises :
et ce n'est qu'en octobre, en France tout d'abord, que le parfum est commercialisé.
Malgré la polémique qu'il crée du fait de son nom, Opium est un succès immédiat. Un mois avant Noël, la maison est même confrontée à une rupture de stock. L'année suivante, Opium traverse les frontières et constitue rapidement l'un des plus grands succès commerciaux de la marque. Plus de trois décennies après son lancement, le parfum reste parmi les meilleures ventes de parfums en France.
Flacon
L'idée du flacon d'Opium sous forme d'inrô vient des ateliers Dinand placés à l'époque sous la direction artistique de Pierre Dinand, designer chez YSL. En effet celui-ci propose à Yves Saint-Laurent un flacon reprenant la forme de cet inrô, luxueux petit nécessaire à sceaux porté à la ceinture par les hommes dans le Japon ancien, et qui permettra plus tard de transporter des herbes médicinales et des boulettes d'opium. Yves Saint-Laurent est conquis et le projet est retenu. Ainsi, c'est un croisement d'influences chinoise et japonaise qui donnera à ce flacon sa particularité, ainsi que sa matière, le nylon, imitant la peinture laquée. C'est la première fois qu'un matériau moderne comme le plastique sert de flacon pour un parfum de marque.
Dans les décennies suivant sa sortie, le parfum a donné lieu à diverses déclinaisons
Toxicommunication
Dans les années 1970, le commerce de la parfumerie étant en plein essor, la communication autour d'un produit se devait d'être audacieuse. Yves Saint-Laurent lance alors la « toxicommunication » (destinée à promouvoir son nouveau parfum). Le parfum cultive ainsi l'image d'un produit addictif, dont les femmes ne pourront plus se passer. La signature du maître est des plus explicites :
« Opium, pour celles qui s'adonnent à Yves Saint Laurent ».
Une campagne de publicité de 1986 vient alors renforcer cette conception : on y voit Linda Evangelista errer dans une ville asiatique, la suggérant à la recherche d'Opium.
D'autres publicités montrent des femmes renversées dans une attitude ambiguë d'extase, comme Jerry Hall photographiée par Helmut Newton pour la toute première publicité en 1977 puis de nouveau quatre ans plus tard, ou Kate Moss en 1993 ainsi que dix ans après, suivie par Mélanie Thierry dans les années 2010.
Yves Saint-Laurent réussit son pari et son parfum devient rapidement un sujet de controverse, de la provocation innocente pour certains, à une « pollution intellectuelle » pour d'autres. Le concept de « toxicommunication » fait exploser les ventes du parfum.
Opium à l'étranger
Les autorités chinoises, comme celles d'Arabie Saoudite, ont retiré le parfum de la vente craignant que le message véhiculé par celui-ci n'incite à la consommation de drogue, faisant ainsi écho aux draconiennes interdictions de consommation d'opium du XIXe siècle. Ainsi depuis décembre 2000, le parfum initialement conçu pour une impératrice chinoise n'est plus en vente dans le pays.
Et aussi l' Australie qui interdit sa vente dès sa sortie !
Aux États-Unis, une enquête fédérale vérifiant que le parfum n'inciterait pas à la consommation de drogue est diligentée avant l'autorisation de commercialisation. Le slogan choisi est moins provoquant :
« Opium, pour celles qui s'adonnent à Yves Saint-Laurent » (en France) devient « Opium, fort those to whom Saint-Laurent is a habit ».
La fête de lancement a lieu, en septembre, en 1978, sur le port de South Street, à New York, là où débarquaient des décennies plus tôt les cargaisons d'opium.
Opium est un parfum marquant dans l’histoire de la parfumerie, car, outre son succès commercial, c’est le parfum qui lança en quelque sorte l’ère du marketing dans le domaine du parfum.
En effet, Yves Saint-Laurent choisit un nom polarisant fort, (faisant référence à la drogue et à l’addiction, ce qui choqua beaucoup à l’époque), une égérie célèbre, et convoqua tout le gratin hollywoodien pour une grande soirée de lancement.
Le flacon d’origine fut confié à Pierre Dinand, qui proposa la très belle idée d’un inrô, boite à compartiments, portée à la ceinture dans le Japon ancien, pour contenir des herbes médicinales, et qui fut réalisée en laque rouge. C’est aussi un des premiers parfums destinés certes aux Françaises, mais aussi aux Américaines.
Ce fût donc une révolution dans le monde de la parfumerie.
Il devint alors le leader des orientaux épicés, suivi, quelques années plus tard, par Coco, de Chanel.
* INRO
Etui de bois à compartiments porté à la ceinture par les samourais pour y glisser herbes médicinales et boulettes d'opium.
L'histoire raconte qu'originellement la proposition était destinée au créateur Kenzo, qui ne l'avait pas retenue. Le flacon séduit immédiatement le couturier qui décide aussitot de son nom, Opium.
Tags : parfum, opium, notes, d’un, parfumerie
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Commentaires
C'est le parfum de ma frangine, je le trouve trop capiteux pour moi.
Bises et bon vendredi Annie
oh mais tu est trés chic
Opium c'est connu et apprécié
je ne porte aucun parfum , ils virent sur ma peau
j emploie des laits parfumés pour le corps c'est tout
bel article que tu partages
bises Annie
kénavo
Bonjour
Voilà un parfum dont je ne suis pas fan ..trop fort pour moi
Je suis sur de plus leger , Molyneux etant mon coup de coeur depuis que je me parfume
Bises
4lizagreceVendredi 27 Avril 2018 à 08:29J'en ai porté aussimais je préférais 'Heure Bleue" de chez Guerlain que je ne porte plus depuis que j'habite en Grèce : chaleur, soleil, mode de vie plus simple .... A présent je porte des 'eaux" légères avec des senteurs de fleurs d'oranger. Uniquement le soir quand je sors vien entendu ...
Moi depuis 30 ans 5 de Channel l'hiver et Giorgo de Beverley Hills l'été une fidélité absolu , ma coiffeuse porte le tien !!!bon vendredi big bisous parfumés
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Vendredi 27 Avril 2018 à 07:50
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2CATALANEVendredi 27 Avril 2018 à 07:26Opium est également mon parfum, je l'aime énormément. Par contre je ne m'en sert qu'en hiver, car en été j'utilise "O" de Lancome, plus frais. Bisous.
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C'est difficile de rester fidèle à un parfum....il y a tant de nouvelles propositions...trop surement! Je suis Trésor depuis...1990!
Bonne fin de journée Annie