C'est de chasse au canard qu'il s'agit dans cette expression! En effet, le canard se chasse fin-automne/ début-hiver, c'est-à-dire pendant leurs périodes migratoires. Le chasseur doit donc rester immobilisé dans le froid glacial en attendant qu'une future victime approche.
Pour être plus précis, le "froid de canard" correspondrait aux quelques jours durant lesquels les lacs et étangs sont gelés. Ces étendues étant la meilleure façon pour les canards de se protéger de leurs prédateurs, ils se retrouvent, pendant cette courte période, très exposés et sans défense. Ce serait donc la période la plus propice à la chasse!
Il est amusant de constater que les autres pays ont leur propre imagerie. Ainsi, en Allemagne, en Hongrie, en Italie, en Israël, au Brésil, il fait un « froid de chien », ou un « froid de cochon » en Bavière.
En Belgique et aux Pays Bas, on dit «un froid d’ours». Plus imagée ou fantastique, l’expression américaine se dit Cold as a witch’s tit, « froid comme un téton de sorcière », et l’expression argentine Un frio de novela « un froid de roman ».
D’abord terme de médecine (XVIIe siècle), l’expression est ensuite entrée dans le langage courant pour signifier que l’on a peur ou que l’on a froid. En effet, quand on ressent ces émotions, les poils se hérissent, donnant à la peau l’aspect de celle d’une volaille que l’on aurait plumée.
Et d'autres expressions relatives au froid !
« faire un froid de canard », « cailler », autant d’expressions, tout à fait de saison, qui semblent sorties de nulle part ! Et pourtant, elles ont bien des origines, latines, argotiques ou cynégétiques.
« Qu’est-ce que ça caille ! » Vous l’avez répété au moins dix fois aujourd’hui, à votre conjoint, vos enfants, votre voisin, à chaque nouveau collègue rencontré dans l’ascenseur ou à la machine à café, dernière source de chaleur et de réconfort, à la boulangère et même au pharmacien.
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« Se cailler les miches »
Cailler vient du latin coagulare, « coaguler », désignant la coagulation du sang en caillots causé par un refroidissement. L’expression « se cailler les miches » date des années 1930 et suggère que le froid est tellement intense que le sang caille à l’intérieur des veines et se fige !
Dans l’argot de la fin du XIXe siècle, les miches représentent les fesses. Donc « se cailler les miches » fait référence au froid qui glace littéralement le corps, et ce, jusqu’au postérieur.
« Faire frisquet »
Le terme « frisquet » est emprunté au wallon frisque et au flamand frisch qui signifient tous « un peu froid ». Le mot est né en 1827 pour désigner un « petit froid vif, voire piquant » selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales CNRTL, un organisme lié au CNRS.
« Ça pèle »
Cette expression argotique provient d’une simple constatation physiologique : lorsque la peau est soumise à un froid intense, elle desquame, c’est à dire qu’elle se détache par petits lambeaux. Autrement dit, elle pèle.
C’est en 1918 que l’on trouve la première attestation de l’expression un froid qui pèle. Plus tard, la forme s’inverse, peler de froid, se simplifie en on pèle, le froid devient sous-entendu, avant de devenir pronominale, se peler.
Que serait le monde s’il ne vous avait pas ouvert les portes de la liberté ?
Il sera fade et triste, sans aucun touche de féminité.
Célébrons aujourd’hui ces avancées qui vous ont permis d’exister.
Joyeuse journée des droits de la femme big bisous ANNIE