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LE TRAVAIL DES FEMMES DANS LES SARDINERIES
On parle beaucoup du dur travail des marins pecheurs, mais beaucoup ignorent la vie pénible des femmes de marins qui travaillaient dans les conserveries
Peut etre que certaines sont encore en vie pour en témoigner pour leurs mères ou leurs grands-mères
Travail des femmes
Une dizaine de femmes jeunes et âgées sont assises, serrées, de part et d’autre de deux tables, qui sur un tonneau servant de siège, qui sur un banc, occupées à nettoyer des légumes ; deux d’entre elles échangent quelque mots sous le nez d’une troisième tandis qu’une surveillante, debout, les observe.
Certaines sont en cheveux, d’autres sont coiffées d’un foulard de couleur unie ou d’une coiffe blanche ; les corsages, souvent bleu-gris ou vert grisâtre sont parfois cachés d’un châle croisé que la poitrine et noué dans le dos.
Préparation des denrées, 1879. Photographie en noir et blanc d’une immense salle que les verrières du plafond, qui repose sur des poutres et des pilastres, éclairent chichement. À perte de vue se répètent les rangées de mêmes machines actionnées par des femmes assises, en coiffes et longs tabliers blanc.
De rares hommes, déambulent dans les allées, surveillant…
Fabrication des boites dans les années 1900.
Comme dans les biscuiteries, chocolateries, confiseries, la main d’œuvre est essentiellement féminine au XIXe siècle dans les petites ou grandes entreprises que ce soit au niveau de la fabrication de la boite pour le sertissage, ou au niveau de la conserverie où les denrées sont préparées et mises en boite. Pour reprendre l’exemple de la sardine bretonne :
en 1905, à Douarnenez, « il y avait à peu près trente femmes pour un homme. Les hommes travaillaient dans les mêmes usines, mais séparés. Il y avait les soudeurs, puis ceux qui sertissaient les boites. Au fur et à mesure qu’on ne soudait plus, il y avait besoin de moins d’hommes. »;
la grève des ouvrières éclate et les patrons usiniers proposent d’accepter les revendications des sardinières à condition d’acheter moins cher le poisson ; comme ces femmes sont en majorité épouses de pêcheurs, cela revient au même sur le plan des revenus mais équivaut à mettre en balance, dans le domaine privé, le travail de la femme et de l’homme
En 1910 la pêche bretonne occupe 20 000 marins et donne du travail à 30 000 ouvrières, Meyer .
Mais pour celles qui sont épouse ou mère de marins, le ramendage (réparation) et la tannée (trempage avec du sulfate de fer) des filets, et encore le ravaudage des cirés de toile blanche qui écorche les mains s’ajoutent à la tenue du foyer et au travail de l’usine où le salaire dépend du nombre de sardines traitées et non du temps travaillé.
La revendication d’un salaire horaire par les sardinières de Douarnenez lors de la grève des « Penn sardines », du 21 novembre 1924 au 6 janvier 1925, menée par 1 606 femmes pour 495 hommes, va avoir un retentissement national.
Manifestations et incidents graves se succèdent et atteignent le point culminant lors de l’utilisation d’armes à feu par les briseurs de grève engagés par les patrons ; six personnes, dont le maire communiste Daniel Le Flanchec, sont atteintes.
Les grévistes obtiennent finalement quasi satisfaction (1 franc à la place du 1,25 franc demandé, le paiement d’heures supplémentaires et le droit syndical16) et lors des élections municipales de la même année, Joséphine Pencalet (1886-1972) est élue conseillère municipale ; elle ne peut cependant siéger car, les femmes ne disposant pas alors du droit de vote, le scrutin va être invalidé.
Penn sardines, un téléfilm de Marc Rivière tourné en 2004, rappelle cette grève.
Dès sorties de l'enfance, les jeunes filles sont embauchées dans les sardineries
http://etlaterreenfanta.blog50.com/archive/2009/12/24/la-sardine.html
Tags : femme, travail, sardineries
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Commentaires
29KaraMardi 2 Juillet à 15:03Medikamente online in der Schweiz erhältlich Landsteiner Apeldoorn Medikamente ohne Rezept in der Schweiz erhältlichRépondreTon reportage est magnifique sur ce travail des femmes, travail pénible je pense .
Bises à toi.
Un article très bien fait et instructif qui nous rappelle combien la vie était dure pour les femmes qui travaillaient dans ces "usines" ! La vidéo est très intéressante. Je n'ai pas vu le film ni lu le livre, mais je note ! Allez, merci et bises.
Merci pour ton article bien documenté, c'est très intéressant !
Je te souhaite une bonne fin de semaine ... Cordiales amitiés & à +
J'ai travaillé ,la sardine quand j'avais 16 ans à l'usine de Quiberon, bon week-end bisous
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Samedi 20 Août 2016 à 10:37
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je suis heureuse d'avoir lu ton article, très bien fait , très documenté. Le travail des femmes n'a pas toujours été reconnu à sa juste valeur, bravo à toi pour ces lignes
très belle journée, bises
danièle
Bonjour
Merci pour ce bel hommage rendu à ces femmes
Un métier très dur et elles avaient beaucoup de courage !
Bonne journée à toi
Bises
Oh j'ai lu un bouquin sur les premières femmes sardinières quel boulot ;la maison doit être bonne mes amis restent une semaine de plus bon weeken bonne semaine big bises
Hello Annie
Un livre et un film qui doit être super intéressant à découvrir... Une histoire qui doit se rapprocher de celle des Mondines.
bizz
Pat
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Samedi 20 Août 2016 à 07:50
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tu as euraison de rééditer cet article. Lacondition féminine ce n'est pas seulement une question de vetements
Bonne fin de semaine
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Samedi 20 Août 2016 à 07:49
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J'ai vu ce film plusieurs fois , Annie, je le trouve bien réalisé .
Belle documentation pour ton article.
Bisous.
Bonjour ,un beau reportage ,la vie était dure pour ces ouvrières et ouvriers ,j'ai regardé la vidéo ,de jolies cartes anciennes et une belle chanson.....je ne me souviens pas avoir vu ce film,je pense qu'il m'interesserait...il y avait de l'emploi à cette époque ,malgré les conditions difficiles .mais de tout temps les patrons en profitaient...j'aime les sardines en boites ,mais elles ne sont pas toujours bonnes ...même en mettant le prix..bonne jourrnée,avec du soleil,mais il fait plus froid.
Un bel article sur une autre époque !Toujours très intérressant .Merci Annie !
Bisous bonne aprés midi Mamé
Je me souviens très bien du film, ton article est intéressant et émouvant quand on imagine la vie de ces femmes à cette époque. Je suis venue par hasard mais je reviendrai ... Bizz de Béa
C'est tellement bon ces sardines en boite que l'on ne peut imaginer ce que ces femmes ont pu endurer,! très bel article. Merci. Amitié
J'avais fait un article sur mon blog le 24 novembre 2011, sur ce sujet çà s'appelle : Solidarité- Filets bleus tu peux trouver dans mes rubrques ou dans "rechercher" ! j'aime bien les récits ! merci pour les Pen-sardin
Bises Annie @++
un bel aticle ,c'était dur dans ce temps là et elles se plaignaient pas .
les sabots j'en ai porté aussi quand j'étais petite en breton (des botocouets)
je crois que ça s'écris comme ça.bonne jorunée bises
Coucou Merci de ses image et la vidéo .
Et oui a ses époque la vie étais déja dur et les femme elle ne se laisser pas faire elle avais du caractére et elle vais raison elle bossais dur les pauvre .
Ses sur ses femme là elle re-viendrais sur terre elle trouverons beaucoup de changement ..
Mais elle étais des bonne sardiniére et courageuse ..
Merci anou bonne journée .
Bonjour Mamé Annie un beau reportage sur ce travail très dur et la superbe volonté de ces femmes de s'en sortir.
bonne journée bisous monique
Elles avaient un travail très dur, et c'est incroyable ce soulèvement général des femmes pour l'époque, qui représente bien le caractère très fort des bretons
Bonne journée
coucou Annie
Une vie de femme et de travailleuse très dure !!! j'avais beaucoup aimé le film et le livre !!!
c'est un peu comme nos trieuses au port de pêche de Lorient !!!!
heureusement que les choses ont quand même évoluées !!!
gros bisous et bonne journée
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