• LES 200 ANS DES SARDINES EN BOITE

     Les sardines en boîte ont 200 ans, très serrées face à une pêche surveillée Les sardines en boîte ont 200 ans, très serrées face à une pêche surveillée

    Créé le 15-01-2013 à 15h01 - 

                                                                       

                                                                     

      Les sardines en boîte fêtent leurs 200 ans et les conserveries misent sur le capital sympathie de ce produit populaire et pratique pour faire accepter aux consommateurs des hausses de prix inévitables tant l'approvisionnement devient compliqué. (c) Afp

     

    Les sardines en boîte fêtent leurs 200 ans et les conserveries misent sur le capital sympathie de ce produit populaire et pratique pour faire accepter aux consommateurs des hausses de prix inévitables tant l'approvisionnement devient compliqué. (c) Afp PARIS (AFP) -

    Les sardines en boîte fêtent leurs 200 ans et les conserveries misent sur le capital sympathie de ce produit populaire et pratique pour faire accepter aux consommateurs des hausses de prix inévitables tant l'approvisionnement devient compliqué.

    "La sardine est prise en tenaille entre l'augmentation de la demande mondiale et la nécessité de préserver les ressources sur nos côtes", explique Jean-François Hug, PDG de la conserverie Chancerelle-Connétable.

    Et la Fédération des industries d'aliments conservés (Fiac), qui défend notamment les intérêts des conserveries de poissons, mise sur cette célébration pour faire part de ses difficultés. Aujourd'hui considérée comme un produit bon marché, la sardine en boîte a longtemps été un produit de luxe.

     

                                                                       

    La première mise en boîte de sardines à lieu à Nantes en 1810, rappelle la Fiac. Joseph Colin essaie alors de conserver des sardines. D'abord dans des pots de grès, mais elles périment au bout d'un mois.

    L'invention de l'appertisation (Nicolas Appert, 1795), une alternative au salage ou au fumage qui permet de conserver les aliments en les stérilisant, lui ouvre de nouvelles voies. La boîte de conserve est née...

    Jusqu'à la Première Guerre mondiale, c'est un produit de luxe. Le poisson est étêté, éviscéré, grillé et mis en boîte à la main, par des femmes, détaille Jean-Christophe Fichou, historien.

    Mais la sardine bretonne et vendéenne commence déjà à se faire rare. Les conserveries n'ont d'autres choix que d'importer du poisson de Méditerranée ou du Maroc et du Portugal.

     

         

    http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-baule-44500/la-turballe-et-la-sardine-une-longue-histoire-694413

     

    Le choix du conseil municipal, du 13 juillet 1972, d'adopter au milieu de son blason 4 sardines rangées l'une sur l'autre, au-dessous de 5 mouchetures d'hermines, n'a pas été dicté par le hasard. La célébration, 2 fois au cours de la saison estivale, de la sardine, dans le port de la Turballe, n'est pas non plus fortuite. C'est que l'histoire de la commune est inséparable du poisson bleu.

    La ville, modeste hameau au XIXe siècle, s'est, en effet, développée en même temps que s'implantaient des « confiseries » (nom ancien des conserveries) dans le port. Aujourd'hui, encore, 300 familles vivent de la pêche.

    L'épopée de la conserverie (1824-1987):

    Tout a commencé quand le Nantais François-Joseph Colin, en 1810, utilisateur de l'appertisation (méthode de stérilisation des aliments), s'est approvisionné en sardines à la Turballe.

    Les événements se précipitent vers 1829/1830 avec l'implantation, pendant quelques semaines, entre Pen Bron et La Turballe, de « ferblantiers » et vers 1 837, avec l'ouverture par François Deffes de la première conserverie de sardines sur le lieu même du débarquement. Le mouvement est lancé.

    En 1841, les frères Pellier ouvrent un second établissement. De 1850 à 1870, on dénombre 7 conserveries à la Turballe (Au gendarme, Goyen, Benoît, Chancerelle...).

    Parallèlement, la Turballe se développe. Le nombre de chaloupes de 35 en 1 823 passe à 120 en 1 877.

    De même, la population augmente: 219 habitants dont 30 pêcheurs, en 1836 et, en 1876, 2221 habitants.

    Les emplois, dans les conserveries, sont majoritairement occupés par des femmes. Celles-ci baignent dans la saumure les sardines, les étêtent, les déposent sur des grills, les sèchent sur des treillis de fil de fer, les rangent ensuite dans des caissettes ou dans des boîtes en fer-blanc, les accompagnant d'huile, de poivre, de citrons. Les sardines qui ne prennent pas le chemin de la conserverie sont vendues fraîches sur la voie publique, au lieu-dit « le Butoir ».

     

    Une cloche conservée au musée de la pêche annonce le début de la criée aux enchères. Cette méthode de vente est supprimée, pour des raisons d'hygiène.

    Les deux saisons catastrophiques de la pêche à la sardine sont en 1900 et 1912.

    La perte de compétitivité, après la 2e guerre mondiale, sonnent le glas des conserveries turballaises.

    La conserverie Gravier sera la dernière à fermer, en 1987.

    http://www.ina.fr/video/RXF04031076

    Je vous conseille de regarder cette vidéo souvenir  de l'INA....

    La Turballe : L'usine des pecheurs

     

     

    Photo Ouest France

     

     

     

                                                          

    Résultat:

    à l'achat la sardine coûte 35% plus cher qu'en 2009, estime la Fiac qui précise que le poisson représente 45 à 65% de la valeur du produit. Or le prix des conserves de poisson n'a augmenté que de 2,5% en deux ans, à 8,30 euros le kg en moyenne en 2011.

    Dans ces conditions, "la structure de prix de la sardine, comme des autres conserves de poisson, va changer", prévient Pierre Commere, délégué général de l'industrie du poisson.

    Pour y faire face, les industriels comptent sur son capital sympathie. En 2011, près de 95% des ménages français ont acheté au moins une conserve de poisson, thon en tête, soit plus de 108.000 tonnes de conserve, pour près de 900 millions d'euros, fait valoir la Fiac.

    Le secteur pourra aussi s'appuyer sur un nouvel âge d'or de la sardine de luxe, relève M. Fichou. Et sur les qualités du produit:

    "sa richesse en Oméga 3, en calcium (grâce à ses arrêtes, ndlr), et les bienfaits de l'huile d'olive", enumère Caroline Hilliet Le Branchu, patronne de la Belle-Iloise, maison familiale créée en 1932.

     


       

     

                                                                    

     

                                                                   

    La pêche à la sardine, aujourd'hui/

    La Turballe est le premier port de pêche de la façade atlantique pour l'anchois et la sardine, à la fois en tonnages et en valeur. La sardine (1200 tonnes, soit 10 % des espèces, 3 % en valeur) se situe, en 2012, derrière l'anchois (8 800 tonnes pour un total de 14 000 tonnes, 28 % des espèces en tonnage, 17 % en valeur), dans les espèces débarquées à La Turballe.

    De petits bateaux turballais ou des chalutiers pélagiques pratiquant la pêche en boeuf (filet tracté par 2 bateaux travaillant par paire) sortent tous les jours, l'été, la capturer, au large.

    La sardine se déplace selon le climat. En février, elle est présente par banc dans le Golfe de Gascogne ; de mai à septembre, les eaux se réchauffant, elle remonte vers la Bretagne.

    Sa capture est délicate :

    elle risque de s'écraser ou d'être coincée dans les filets. C'est, de plus, un poisson fragile qui, à peine pêché, doit être conditionné dans la cale dans des caisses réfrigérées. À peine débarquée dans le port, elle part par camion frigorifique vers les conserveries de Quiberon ou de Connétable (29).

    Après avoir été vendue à la criée de La Turballe (fréquentée par 116 bateaux, 58 acheteurs), elle est se retrouve sur les étals des poissonniers ou au menu des restaurants.

     

    Les chiffres ont peut etre changés depuis l'écriture de ce bel article de Ouest France

    « L'origine des conserveries à La TurballeLE TRAVAIL DES FEMMES DANS LES SARDINERIES »
    Partager via Gmail Yahoo!

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    3
    Leraslejeanclaude@gm
    Vendredi 19 Août 2016 à 22:52
    J aimerai vous recontrer pour échanger des souvenirs sur votre vie à La Turballe.Merci!
    2
    Vendredi 19 Août 2016 à 16:19

    Bonjour Annie !

    Un article que j'avais apprécié à l'époque et que j'ai relu avec grand plaisir .

    Bonne journée bises ...

      • Vendredi 19 Août 2016 à 16:35

        Bonjour

        je ne sais pas si tu t'en ai apercu, mais j'ai apporté quelques modifications

        bonne journée

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :