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L'ESTAQUE
L'Estaque est un quartier de Marseille, situé dans le 16e arrondissement, à l'extrémité nord-ouest de la ville, entre mer et colline, et comportant un petit port.
Le site de l'Estaque a été source d'inspiration de célèbres peintres tels que Paul Cézanne, Georges Braque, Raoul Dufy et Auguste Renoir, qui le déclara « le plus beau du monde »1.
Il a servi de cadre à différents films de René Allio, dont La Vieille Dame indigne, et, plus récemment, de Robert Guédiguian, notamment Marius et Jeannette.
Bien que les Marseillais appellent ce quartier « l'Estaque-plage », le bord de mer est principalement occupé par le port de pêche, dans les eaux duquel se déroulent périodiquement des joutes nautiques.
Des plages ont été aménagées à la sortie de l'Estaque, sous la route de Martigues, au lieu dit Corbières ; ce sont les seules plages de toute la rade nord de Marseille. Les Marseillais viennent volontiers en famille ou entre amis, au bar le jour, au restaurant le soir, sur le quai du port.
On y vient aussi pour déguster ses panisses, tranches de purée de pois-chiches frites, et ses chichi-frégis, sortes de beignets saupoudrés de sucre.
L'Estaque est desservi par TER SNCF (la gare de l'Estaque est commune aux lignes de Marseille à Avignon via Rognac et via
Le mot provençal estaco qui lui a donné son nom signifie « attache »2, et par extension « anneau d'amarrage », ou « port ».
Histoire
L'Estaque est un ancien village de pêcheurs. Son port est un refuge naturel abrité des vents (mistral et vent d'Est), abri pour les marins et lieu d'escale pour les pêcheurs de la région. La pêche étaient basée principalement sur la sardine (représentée sur le blason du village), secondairement le thon, le maquereau, la langouste et les poissons de roches, puis l'oursin, la crevette et les coquillages.
L'activité de pêche atteint peut-être son apogée à la fin du XIXe siècle, avec l'expédition quotidienne de poissons à destination de Paris et Avignon par transport ferré.
Au début du XXe siècle, plus de 400 personnes aurait travaillé autour de la pêche de l'Estaque.
L'Estaque était aussi connue pour son artisanat et ses usines de fabrication de tuiles, briques et carreaux, activité vieille de plusieurs siècles. Les carrières d'argile, les ateliers puis les usines étaient implantées entre l'Estaque et Saint-Henri.
Traditionnellement, la production était transportée sur de petits voiliers, les tartanes malonnières vers le port de Marseille.
A partir de 1905, les tartanes à voile sont abandonnées au profit du transport à vapeur, par route ou chemin de fer. Depuis Marseille, les tuiles étaient ensuite transportées à travers la Provence, ou bien chargées sur des bateaux (embarcadères de la Joliette) pour être expédiées vers les pays méditerranéens, les colonies françaises et le reste du monde (Amérique, Japon, Indes).
Une légende marseillaise
] Dieu, un jour, décida de donner à Marseille tous les saints du paradis. Les ayant pris dans un grand sac, il survola la ville, et les jeta l'un après l'autre : sainte Anne, saint Pierre, saint Barnabé, saint Louis, saint Henri,....
Et quand il eut fini, arrivé à l'extrémité de la ville, son sac était vide, et il jeta l'estaco (l'attache).
L'Estaque vu par Paul Cézanne
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Commentaires
5AnitaVendredi 4 Janvier 2013 à 23:29RépondreOui, oui, je t'ai vue, je t'ai fit des grands signes mais tu n'as rien vu !
tu as été mangé à la table du capitaine ?
Bonne journée, quelle chaleur aujourd'hui !
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