Ce matin, j'ouvre mon journal de la région du 3 mars 2010 "L'INDEPENDANT" et vous avouerez qu'il y a de quoi s'inquiéter quand on lit ce qui suit :
PAS DE RISQUES ZERO SUR LES COTES ::
le littoral est une ligne mouvante susceptible d'être, un jour ou l'autre, touchée par un événement de grande ampleur comme la tempête Xynthia.
Comment mesurer et gérer les risques?
Réponses des experts:
LA COTE COMME UN AIMANT L'homme va à la mer:
les 885 communes du littoral abritent 6 millions d'habitants; la bande côtière, avec 260 habitants/km2 est 2,5 fois plus peuplée que le reste du territoire, sauf en Manche et Mer du nord, selon une
étude de 2007 de l'ex-Institut français de l'environnement (Ifen) et 3,4 M de nouveaux venus sont encore attendus d'ici 2030. Le littoral (jusqu'à 2 km de la côte) est également 2,7 fois plus
artificialisé (urbanisme, industries, infrastructures, loisirs) que le reste du pays.
QUELLES ZONES SONT LES PLUS EXPOSEES ?
D'une manière générale, les côtes basses, sableuses et les plages - Languedoc et Roussillon, bassin d'Arcachon, plages atlantiques - mais aussi les grands estuaires (Gironde, Somme, Rhône,
Loire...), menacés par les marées, les vagues et les crues.
QUI GERE LE LITTORAL ?
- La Loi littoral de 1986 interdit toute construction à moins de 100 mètres du rivage et création de route à moins de 2 km, mais elle a été affaiblie par une série d'amendementsdérogatoires,
dénoncés par les écologistes. Le rythme de construction demeure soutenu sur le littoral (3,7 millions de m2 construits chaque année).
- Le maire délivre les permis de construire et est responsable de la sécurité de ses concitoyens face aux risques naturels, et de l'urbanisation.
- Mais l'Etat peut s'y substituer et décider (décret de décembre 2007) d'exproprier en cas de danger: il l'a fait dans le Gard (plusieurs dizaines de maisons démolies) et à Bloisle long de la
Loire (une centaine de maisons concernées).
En outre, depuis juin 2006, les locataires ou acquéreurs d'un bien immobilier doivent être informés des risques naturels ou technologiques qu'ils encourent.
LES PPR Le principe est de ne pas construire dans les zones à risques, y compris derrière les digues considérées "à risque" (1.000 km sur 9.000 environ).
Depuis le Plan Barnier de 1995, plus de 7.500 communes sont dotées de Plans de prévention des risques (PPR) élaborés par les préfets.
Les communes sont tenues de prendre en compte ces risques dans leur politique d'urbanisme. 70% de ces plans se rapportent à la menace d'inondations. Ce qui n'a pas empêché la construction de
100.000 logements entre 1999 et 2006 en zone inondable.
QUELLE INCIDENCE AURA LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ?
Le niveau des océans pourrait s'élever de 50 cm d'ici la fin du siècle, selon les experts internationaux du Giec, voire un mètre selon des études récentes, et augmenter la fréquence des
risques de submersion d'une fois tous les 100 ans à une fois tous les 10 ans, selon le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM).
Cette élévation n'est pas prise en compte par les PPR actuels, mais un Plan national d'adaptation au changement climatique est en cours d'élaboration.
Parmi les réponses envisagées: la "dépoldérisation", comme aux Pays-Bas, qui consiste à abandonner des territoires à la mer (une expérimentation est en cours près d'Arcachon) et certainement
pas de hauts murs, qui ne sauraient être étanches.
D'une manière générale, estime l'Agence européenne pour l'environnement, "les jours des infrastructures en dur le long des côtes sont dépassés".
"Le littoral ça bouge, ce n'est pas une limite éternelle.
L'adaptation est le maître-mot", insiste Carlos Oliveros, expert "Risques naturels" au BRGM.
Edition internet du 02/03/2010
Bon je pense que tu habite au Barcarès , alors je pense que c'est dur de découvrir les dégâts de la tempête . Surtout que je sais que tout Barcarès est inondable ; malheureusement !