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LES OIGNONS ROSES DE ROSCOFF
L'oignon de Roscoff est une appellation d'origine contrôlée (AOC) attribuée depuis le 19 octobre 2009 à une production d'oignons cultivée dans une zone délimitée du littoral nord du Finistère. Il s'agit d'une variété d'oignon rosé de l'espèce Allium cepa cultivée traditionnellement dans la région, qui se caractérise par la couleur rosée-cuivrée des tuniques externes et par son calibre moyen compris entre 40 et 80 mm de diamètre.
Le nom de l'appellation fait référence à Roscoff, berceau historique de cette production et longtemps unique port d'exportation vers la Grande-Bretagne. L'organisme de contrôle et de gestion de cette appellation est le Syndicat de l'appellation d'origine contrôlée « Oignon de Roscoff » dont le siège est à Saint-Pol-de-Léon. Une demande d'AOP (Appellation d'origine protégée) a été présentée en 2010 auprès des services de la Commission européenne.
C'est le 18 septembre 2013 que l'Oignon de Roscoff est reconnu AOP, Appellation d'Origine Protégée, c'est-à-dire que l'appellation est reconnu et protégée par tous les pays membres de l'Union Européenne. Depuis 2003, la ville de Roscoff organise chaque année en août une « Fête de l’oignon de Roscoff ».
Dans cette ville, la « Maison des Johnnies et de l’Oignon de Roscoff », installée dans une ancienne ferme, qui retrace l'histoire de cette culture et des Johnnies, marchands d'oignons qui allaient chaque été en Grande-Bretagne vendre leurs oignons en porte-à-porte.
Les Johnnies étaient des marchands d'oignons roscovites, qui, à partir du XIXe siècle, partaient chaque année en août, de l'autre côté de la Manche pour vendre leurs oignons. Le colportage de légumes a commencé au départ de Roscoff par voie de terre vers l'ouest de la France à la fin du XVIIIe siècle au cours de la crise économique qui a précédé la Révolution.
Un demi siècle plus tard, en 1828, un cultivateur roscovite, Henri Ollivier, affrète une gabarre, la charge d'oignons et avec trois compagnons se dirige vers l'Angleterre. Tel fut l'initiateur et le fondateur du commerce d'oignons en Grande-Bretagne. Là-bas, les vendeurs furent appelés en anglais Johnnies (« les petits Jean ») ou Johnnies Onions, et en gallois Sioni Wynwns (translittération en gallois de "Johnny Onions"). Le terme est passé en breton : ar Johnniged. Ils ont été surnommés ainsi car, à cette époque, ils emmenaient avec eux leurs enfants, âgés d'une dizaine d'années et petits par la taille, Yann, équivalent de John, et Yannik, équivalent de Johnny, étant en breton, des prénoms très usuels.
(mon nom de jeune fille est Ollivier, c'était peut etre un de mes ancetres !)
Les vendeurs d'oignons faisaient du porte-à-porte portant leurs marchandises tressées sur leurs épaules puis, quand la bicyclette est apparue, sur leurs vélos. Souvent les clients gardaient d'une année sur l'autre « leur » Johnny. L'activité restait cependant spéculative. Le succès de l'opération dépendait de l'absence d'avarie et du prix d'achat auprès du producteur. Jusqu'après la seconde guerre mondiale, les oignons étaient achetés en terre, donc à un prix sur lequel le Johnny faisait le pari qu'il serait suffisamment inférieur au futur prix de vente moyen pour que sa marge soit suffisante. Or ce prix de vente variait selon le succès de la récolte.
Cependant le climat dans la Ceinture dorée est suffisamment doux et régulier pour que le pari ne fut pas trop téméraire. L'émigration saisonnière augmenta d'année en année. D'un millier autour de la Grande Guerre, leur effectif atteint 1 400 en 1929, année de leur maximum. La région était surpeuplée, et les fermes suffisamment rentables pour nourrir les familles.
Au début du XXe siècle, les légumes étaient livrés aux coopératives agricoles. Mais l'automne, morte saison, devait être rentabilisé. Avant la Première Guerre mondiale, les Johnnies s'étaient organisés en « compagnies », associations saisonnières comprenant de quinze à trente membres. Certaines, comme celles de ar Bouteger, ar Broc'h, ar Pabor, Per-Hir, ar Pen-Polis, comptaient jusqu'à soixante membres. Après la Deuxième Guerre mondiale, les compagnies disparurent peu à peu.
La traversée vers la côte sud (Penzance, Cowes sur l'île de Wight, Southampton, Portsmouth, Brighton, Douvres) durait de dix-huit à quarante-huit heures selon les vents ; vers la côte est : Hull, Sunderland et Newcastle, ou encore le Pays de Galles ou l'Écosse. On trouve des Johnnies à Roscoff et aux environs : Santec, Saint-Pol, Plougoulm, Sibiril, Cléder…
La vie des Johnnies a été mise en musique par le groupe "Tonnerre de Brest" dans une de leur chanson "Les Johnnies".
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Commentaires
15lizagrèceVendredi 29 Août 2014 à 12:59L'oignon qu'il soit frais, grelot ou rouge est un élément indispensable de la cuisine grecque. On en consomme beaucoup !Répondre14madilysMercredi 27 Août 2014 à 17:40bonjour, c'est très intéressant; l'oignon de roscoff est réputé, en plus labellisé, encore mieux! je te souhaite une bonne journée bisous
Encore un sujet intéressant. J'utilise beaucoup les oignons, et également échalotes et ail.
J'ai appris encore plein de choses grâce à toi et je t'en remercie d'ailleurs.
bonne semaine et à bientôt
Christiane
bonjour Annie , ah oui j'en ai mangé ce été , on s'est régalé +++ !
un bien bel article merci bisous belle semaine a+
Bonjour
depuis samedi c est la fete des oignons sur le port de Roscoff
pas facile de rentrer dans la ville
j y suis allée une fois je nirai plus
des oignons ici c est comme les artichzuts il y en à partout
mais je préfére les artiches
bises kénavohihihi je ne le connais pas celui-là seul celui de Toulouges que j'emploie tous les jours, le soleil est de retour , génial !!!! bonne semaine bises
Lueur d'un jour nouveau qui se lève
Un matin calme, pointe à l'horizon!
Nul bruit, juste le chant matinal
Des oiseaux et le souffle léger du vent
Imprégné de senteurs de jasmin !
l'oignon de Roscoff est mondialement connu .. délicieux également, j'en ai rapporté lors de mon escapade dans le coin, par contre on ne le trouve pas en commerce chez nous hélas !
bonne journée
Bonjour
j'emploie beaucoup les oignons en cuisine, mais je dois dire que les oignons de Roscoff on n'en trouve pas dans le sud! par contre j'aime bien les oignons rouges dans les salades
bonne semaine, bisous
Coucou Annie,
Un article qui tombe à point nommé, c'était la fête de l'oignon la semaine dernière sur Roscoff. Je ne consomme que celui là et j’achète du plan en mars pour le repique en terre d'Ille et Vilaine.
Bises et bon lundi. ZAZA
1MitouLundi 25 Août 2014 à 07:34coucou Annie
Et bien tu m'en apprends des choses
nous ne consommons que très peu l'oignon !!!
gros bisous et bonne semaine
MITOU
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