• HISTOIRE DE LA CULTURE DE LA ROSE

    Histoire de la culture de la rose

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      Les roses sont cultivées en Chine et en Perse depuis 5000 ans et en Grèce depuis l’âge du bronze.

    Hérodote a rapporté que le roi Midas, au VIe siècle av. J.-C., quand il a été chassé de Lydie par les armées perses, a emporté ses roses dans son exil en Macédoine[].

    Et le naturaliste grec, Théophraste, décrit une rose à nombreux pétales, une forme de rosa canina, cultivée dans les jardins. Il décrit des roses rouges, roses et blanches, et note l’intensité du parfum de la rose de Cyrène. Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle décrit 20 sortes de rosiers nommés par le nom de leur lieu de provenance. Il les décrit, ce qui permet des suggestions d’identification :

    http://www.painting-palace.com/files/141/14075_Young_Woman_with_a_Bouquet_of_Roses_f.jpg

     

    * la rose de Præneste semble être Rosa gallica versicolor,

    * la rose de Campanie est une forme de Rosa ×alba semiplena,

    * la rose de Tachys est une forme de rosa damascena,

    * la rose de Milet rouge à une dizaine de pétales est une variété de Rosa gallica,

    * la rose de Pangée est une autre Rosa gallica,

    * la rose d’Alabande est une Rosa ×alba,

    * la rose d'automne ressemble à Rosa sempervirens,

    * Spinolea est Rosa pimpinellifolia 'Myriacantha'.

    * Rosa gallica officinalis est alors la source de l’essence de rose que les Romains utilisaient en grande quantité ainsi que les pétales. Ils confectionnaient des couronnes et des guirlandes de pétales, ils en jonchaient le sol, en remplissaient des coussins. Lors des banquets, si une rose était suspendue, hommage à Harpocrate, dieu du silence, les invités devaient garder secrètes les paroles échangées « sous la rose »].

    Ils en utilisaient de telles quantité que la culture de la rose devint localement une activité économiquement importante et que Rome importait aussi par bateau des roses d’Égypte (dont c’était la plus importante exportation vers Rome), de Carthage et de Cyrénaïque (l’actuelle Libye).

    Ainsi du VIe siècle av. J.-C. au IIe siècle durant toute cette période de domination grecque puis latine, les roses ont circulé de Perse en Angleterre, de Grèce en Égypte.

    Sur le Moyen Âge, il y a peu d’informations :

    au VIe siècle, les couvents cultivaient des roses, le roi Childebert Ier avait une roseraie (des roses de Paradis d’après l’évêque Fortunat) dans son domaine vers Saint-Germain-des-Prés[.

    Et au VIIIe siècle dans son Capitulaire De Villis, Charlemagne cite les roses parmi les plantes à cultiver.

    Au XIIe siècle à la veille des croisades, Albert le Grand note comme rosiers cultivés Rosa rubiginosa, Rosa canina, Rosa arvensis et Rosa ×alba.

     

     

    http://www.poster.net/de-lavault-albert-tf/de-lavault-albert-tf-bouquet-de-roses-9953905.jpg

    http://www.eastwoodfineart.com/fine-art-gallery/peinture-francaise/bouquet-de-roses-cauchois/bouquet-de-roses-par-eugene-henri-cauchois/Bouquet-de-Roses-Cauchois-1.png

     

    LES NOUVEAUX ROSIERS

     

    Thibaud IV, comte de Champagne et roi de Navarre revient en 1240 d’une croisade qui ne lui a pas permis d’atteindre les Lieux Saints, mais il rapporte Rosa gallica officinalis qu’il fait cultiver à Provins, d’où son nom de « rose de Provins »].

     

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    Puis ce sont les rosiers de Damas qui sont rapportées des croisades. Ils sont de deux sortes, les précoces, hybrides de Rosa gallica × Rosa phoenicia et les tardifs, hybrides de Rosa gallica × Rosa moschata

    À la fin du XVIe siècle, d’une part Rosa foetida est importée de Perse en Europe, et d’autre part les rosiers d’Europe arrivent en Amérique du Nord où existent Rosa virginania, Rosa carolina et Rosa setigera. Jusque-là les mutations et les hybridations sont spontanées.

    Ainsi, au XVIIe siècle, une mutation de Rosa gallica fait apparaître les « roses à cent feuilles », Rosa centifolia, dont une mutation au XVIIIe siècle donne les « rosiers mousseux » (Rosa moschata).

    Dans l’Histoire générale des plantes de John Gerard, publiée en 1633, ne sont mentionnées que 18 sortes de roses, rouges, roses et blanches (Rosa ×alba) et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle il n’existait en Europe et dans le pourtour méditerranéen qu’une trentaine d’espèces.

    En 1781, arrive en Europe la Rosa chinensis ou ‘Old blush’, puis la forme rouge ‘Bengal rose’. Ce ne sont pas des espèces sauvages, mais des roses déjà cultivées dans les jardins de Chine, sélections de Rosa chinensis ou hybrides de Rosa chinensis × Rosa gigantea auxquelles va s’ajouter un Rosa chinensis jaune, ‘Park’s Yellow Tea-scented China’ en 1824.

    Leur croisement avec les rosiers d’Europe va faire apparaitre des centaines de roses nouvelles. C’est la duchesse de Portland qui obtient le premier croisement avec un rosier de Chine rouge :

     

     

    les « rosiers Portland » sont nés. http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSoKTQhEU1bz_Q8IZbheTnCOupOhwNJfo0_133iQyd6Q91tOD_t

     

    Dans le même temps, en Louisiane, le croisement d’un rosier musqué et d’un rosier de Chine donné par Louis Claude Noisette est à l’origine des « rosiers Noisette » (‘Blush Noisette’, ‘Madame Alfred Carrière’).

    Et à La Réunion le croisement du Rosa chinensis ‘Old blush’ et d’une rose de Damas tardive ‘Quatre Saisons’ signe l’arrivée des « rosiers Bourbon » (‘Zéphirine Drouhin’, ‘Souvenir de la Malmaison’).

    Entre 1803 et 1814, Joséphine de Beauharnais envoie des botanistes à travers le monde pour enrichir la collection de sa roseraie de la Malmaison qui rassemble plus de 242 cultivars dont 167 roses galliques.

    Malgré le blocus, le pépiniériste John Kennedy traversait la Manche pour la fournir en roses. Sa roseraie comprenait des gallica, des moschata et des damascena, mais aussi des chinensis et de nouvelles espèces. Les collections de la Malmaison ont été un trésor pour les pépiniéristes français.

    Leur catalogue de 1791 comportait 25 espèces, celui de 1829 en comptait 2562 dont beaucoup sans grand intérêt ont rapidement disparu.

     

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8f/NIEdot357.jpg/367px-NIEdot357.jpg

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  • Commentaires

    3
    Dimanche 8 Mai 2011 à 18:50
    annieL

    bon dimanche à toi aussi

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    2
    Dimanche 8 Mai 2011 à 12:50
    Figaro
    Bonjour, je viens te souhaiter un bon Dimanche, bises
    1
    Dimanche 8 Mai 2011 à 10:46
    C'est la pleine et merveilleuse saison des roses, j'aime!
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