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DIMANCHE - Des vaches attaquent la population dans les Pyrenees orientales
Édition du jeudi 11 novembre 2010 Un village agressé par des vaches Photo AFP P. (Le Midi Libre)
Un village agressé par des vaches Elles encornent les promeneurs, tombent dans les piscines, saccagent les jardins. Des hordes de vaches venues d’Espagne voisine et retournées à l’état sauvage ont envahi le village de L’Albère, au grand dam des habitants exaspérés. « On ne sait plus à quel saint se vouer », soupire Pierre de Besombes-Singla, maire de L’Albère depuis 1971.
Sa commune, 1 700 ha de paysage spectaculaire situés entre 300 et 1 100 m d’altitude sur le versant nord du massif des Albères, dans les Pyrénées, connaît depuis une bonne dizaine d’années « un problème de vaches espagnoles » arrivées du versant sud.
Les ennuis ont commencé à la mort du propriétaire espagnol d’un élevage extensif situé sur la commune de La Jonquère, raconte l’ancien notaire de 77 ans. Ses héritiers n’avaient pas « la fibre terrienne » et se sont désintéressés du troupeau. L’herbe étant plus verte chez le voisin français, les vaches à l’abandon franchissent régulièrement la frontière. « Il y a en permanence 80 vaches espagnoles réparties par petits paquets sur la commune », soit plus que ses 74 habitants, dit le maire de L’Albère, l’un des villages du massif les plus touchés.
Des veaux sont nés. Non identifiés, ils n’ont bénéficié d’aucune prophylaxie, ce qui pose « un problème sanitaire » pour les troupeaux réguliers, explique François Tubert, 43 ans. Son troupeau de 50 vaches est infiltré en permanence par trois « intruses espagnoles ».
Des importunes broutent aussi sur les pâturages qu’il loue pour 7 000 euros annuels, empêchant ses propres bêtes d’y aller. Ces bêtes, qui ont perdu tout contact avec l’homme, représentent un danger pour l’habitant. Généralement farouches, elles peuvent devenir agressives et charger, surtout s’il s’agit d’une mère protégeant son veau. Deux personnes ont été blessées sérieusement, explique le maire, qui répertorie scrupuleusement sur une main courante les multiples incidents.
Faisant fi des clôtures, - « elles sautent 1,20 m ! » -, elles se retrouvent dans les bassins de la DFCI (Défense des forêts contre les incendies), voire des piscines de particuliers, et les pompiers sont obligés d’intervenir. « Elles saccagent les potagers et ont même mangé les quatre fleurs du cimetière », explique Pierre de Besombes-Singla, qui « se bat » pour trouver une solution. Mais l’arrêté municipal permettant leur abattage est difficile et coûteux à mettre en œuvre ; l’animal doit être tué près d’une route pour que l’équarrisseur puisse le récupérer.
En 2008, la préfecture des P-O avait pris un arrêté d’abattage. Une dizaine de bovidés avaient été tués, provoquant l’émoi d’associations de défense des animaux. « L’arrêté n’a pas été reconduit pour éviter la polémique », se souvient le sous-préfet de Céret, Antoine André. « La solution passe par une sensibilisation de l’éleveur », ajoute-t-il. En 2009, les propriétaires promettaient de venir chercher leurs bêtes lors d’une réunion rassemblant les municipalités françaises concernées, celle de La Jonquère, les gendarmes et les mozos de escuadra (la police de la Generalitat de Catalogne). Ils n’ont pas tenu parole...
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Commentaires
8bébèreLundi 10 Janvier 2011 à 14:15Répondre
L'herbe est surement plus tendre..!!!
On vous laisse avec Mamé...oui je sais un peu lache..mais des cornes..ou je pense..pas top..!!!!Hihihi, après les ours, les vaches voici maintenant que les chiens de berger attaquent les touristes, ca devient dangereux ton coin !
Je vais faire gaffe je suis pas loin.
bises bon Dimanche!
Mamé
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