• BRETAGNE - PAYS DE TRADITIONS ET DE LEGENDES

    http://images.doctissimo.fr/photo/9187313918/fees-elfes/fees-elfes-3-560210394d.jpgBretagne, pays des fées, des gardiens d'épées, de Kerjean, des baliniers, de serments et de fidélité...

     Terre de légendes, d'un bout à l'autre de ses landes...

     Du nord à l'est, du sud a l'ouest, d'argoat en armor, de la légende d'Azénor. Ici l'on entend encore, le chant des sirènes, peut-être quelques remords, portés par ce vent qui souffle si fort.

     Les légendes sont là... à l'orée d'un bois, jaillissant d'une fontaine, de promenades incertaines, de derrière un rocher, gardant trace de l'épée... ou encore de l'océan...

    Ouvrez grand vos oreilles, entendez les voix des âmes damnées, pleurant Is et ses merveilles.

     Bretagne, pays de traditions bien ancrées, légendes, elfes, fées, korrigans, dragons et chevaliers, font partie de ces terres, font partie de cet air, font partie de cette mer... Auteur : Anne Cheviron (Eluniel) - © An Arvorig

    LES SIRENES
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    il est, en Armorique, des nymphes, des ondines auprès de l’eau douce, depuis les sources jusqu’aux étangs, le littoral abonde de sirènes, femmes de grande beauté.
     Mi-femme, mi-poisson, allongée, alanguie, la chevelure souvent entremêlée d’algues, la sirène est symbole de séduction. Aussi, par leurs chants mélodieux, elles attirent sans peine les pêcheurs sous la mer, vers leur palais de corail et de diamant où ils se noient. Sculptées dès le Moyen-Âge, on peut les apercevoir à l’église de Saint-Guénolé de Batz-sur-Mer, à l’église Saint-Sauveur de Dinan…
     Vers 1870, aux alentours des Sept-Îles, sur le littoral trégorrois, une famille de sirènes faisait entendre ses chants aux pêcheurs. Cependant quand ceux-ci se transformaient en plaintes, les pêcheurs devaient se hâter de regagner Port Blanc car à peine y étaient-ils arrivés que la tempête se déchaînait.
     A la même époque, toujours sur la côte nord, les pêcheurs entendaient leurs chants et les voyaient jouer sur les flots, laissant sur la mer bleue une trace brillante comme de l’or. S’il leur arrivait d’être surprises pendant leur sommeil, elles récompensaient magnifiquement celui qui les laissait retourner à la mer.

    LES FEES

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    Féminines, belles et légères, innombrables, diverses de forme et de taille, d’attributs et de pouvoirs, on connaît leur baguette magique et leurs anneaux.
     Elles se montrent, en général, savantes et protectrices, secourables aux hommes et attentives aux enfants ; certes, il en est de maléfi ques, proche des sorcières. Maîtresses du destin, elles disposent d’une immense capacité d’illusion, au point que l’on appelle un mirage, fata morgana, la Fée Morgane. Demi-soeur du roi Arthur, élève de Merlin et experte en magie, délaissée par Lancelot, trahie par le chevalier Guyomard, elle se venge et emprisonne à jamais les amants infi dèles dans le Val sans Retour, en forêt de Brocéliande.
     Mais un jour, les fées auraient été chassées de Brocéliande pour un motif oublié. Elles pleurèrent tant de larmes que se créa une mer intérieure, le Golfe du Morbihan. Elles y jetèrent leurs couronnes de fleurs qui donnèrent le jour aux 365 îles du golfe. Trois couronnes s’aventurèrent jusqu’à l’océan pour former Houat, Hoëdic et la plus belle, celle de la reine des fées, Belle-Ile.

    LES DAMES BLANCHES
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     Si les fées paraissent proches des anges gardiens, il est des apparitions féminines bien moins sécurisantes, dans l’obscurité ou lorsque le brouillard flotte sur l’eau, quand la brume s’accroche aux haies. On parle alors de dames blanches.
    On les rencontre la nuit venue au voisinage de châteaux. A Châtelaudren, sur l’emplacement de l’ancien château des comtes de Goëlo, la belle Marguerite de Clisson continue de témoigner des luttes sanglantes qui se déroulèrent en Bretagne au cours des XIVème et XVème siècles, alors que les familles de Blois et de Montfort se disputaient le trône ducal.
     A Rennes, sur la place du Palais, les Demoiselles de Raynac, guillotinées pendant la Terreur, continuent de revenir certaines nuits de pluie ou de brouillard, sur les lieux de leur supplice.

    LES GEANTS

    Enfants du Chaos, étroitement associés à la nature et aux puissances cosmiques, les géants ignorent la notion de bien et de mal et sont les ennemis de l’ordre.
     Aussi la force démesurée, l’esprit obtus de ces brutes sont-elles autant de défis pour les chevaliers audacieux, prompts à montrer intelligence et agilité.
     En Bretagne, ces supers colosses sont liés aux pierres. On les dit constructeurs de mégalithes, bâtisseurs de chaos, quand ce n’est, semeurs d’îles. Le plus fameux de tous, issu du légendaire médiéval, voire celtique, c’est Gargantua. Rabelais exalta jadis certains de ses exploits et ceux de sa famille. Né à Plévenon, il habitait la lande de Fréhel et parcourait l’actuelle côte d’Emeraude.
     A Saint-Suliac, on montre un menhir, l’une de ses dents !
     A Pleudihen, il aplatit de sa semelle une colline… Hoc’h Braz, pour sa part, reste célèbre dans les Monts d’Arrée. Il marchait à 3 mois et, après son baptême,déplaçait par jeu des rochers à Huelgoat. La soif le poussant, il creusa la rade de Brest en trois jours. Las, se penchant ensuite pour boire, il avala un vaisseau par mégarde ! en voir davantage Les sites

    LES KORRIGANS
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    Les lutins et les gnomes qui abondent en Bretagne se nomment ici korrigans, farfadets, korrils ou poulpiquets.
     Toujours d’allure humaine et de toute petite taille, ces créatures se révèlent parfois capricieuses et facétieuses. Ils sont toujours prêts à vous entraîner dans leur sarabande et sont partout. Peu actifs en hiver, ils se calfeutrent sous terre ou au creux des arbres ; aux beaux jours, ils deviennent familiers et farceurs, menant parfois grand bruit, la nuit, pour effrayer l’habitant.
     Les korrigans, “danseurs de nuit” de l’île d’Ouessant invitent les passants à se joindre à leur ronde sur les falaises en leur promettant des trésors. Celui qui accepte doit planter son couteau en terre ; puis, il faut qu’en suivant la danse, il rase le couteau à chaque tour sans le dépasser. S’il réussit, les lutins lui accordent sa demande quelle qu’elle soit.

    L'ANKOU
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    L'évocation de la mort, et sa transition vers l’au-delà, est au coeur de la culture armoricaine, d’où le respect des défunts, l’entretien des sépultures, la présence des revenants, l’appel des âmes errantes…
     L’Ankou est le plus connu de tous ces êtres surnaturels. Echalas émacié, sabots de bois aux pieds, chapeau noir sur la tête et une faux emmanchée à l’envers dans la main droite. Il conduit de nuit une charrette grinçante. Ce convoi s’entend de loin par la lande et les chemins creux ; ceux qui l’ont vu de près ne sont plus là pour le dire. L’Ankou, faucheur d’âme, n’épargne personne, riche ou pauvre. Souverain, il les emporte tous pour le lieu du repos éternel. L’antre de l’Ankou serait le Youdig ou plus précisément le Yeun Elez dans les Monts d’Arrée, entrée de l’enfer où les âmes sont envoyées vers leur dernière demeure.
     L’Ankou se trouve sur les calvaires des communes avoisinantes ou même sur les églises, comme à Brasparts et sur le calvaire de Brennilis.

    LE DIABLE

     Ici, on le nomme Polig ou Gwilherm ou bien encore Yann an Aod et d’une façon générique An Diaoul. Qu’il s’agisse de rochers, de ponts, de moulins, sa trace est partout constatée, du Mont Dol à la rivière d’Etel. Mais il ne faut pas en avoir peur contrairement aux idées reçues, c’est le diable qui se fait toujours duper par les bretons, avec ou sans l’aide du curé ou des saints. La péninsule entière est une terre aimée de Dieu, où l’Eternel agit par l’entremise d’une nuée de saints.

    TRISTAN ET YSEULT
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    Tristan rencontre son oncle Marc’h à la mort de ses parents. Marc’h cherchant à se marier, le jeune homme propose de conquérir. Iseult, la fille du roi d’Irlande. il se rend en Irlande et sollicite alors du roi d’Irlande la main d’Iseult pour le roi Marc’h. Le père accepte, afin de renforcer les liens entre l’île et la péninsule, bien que la fille se montre dépitée pourtant, elle obéit et s’embarque.
     Sur le bateau qui vogue vers la Cornouailles, les deux jeunes gens boivent, par erreur, le philtre d’amour destiné au roi Marc’h. La magie opère, le couple s’aime passionnément. Toutefois, Iseult épouse le roi, À quelque temps de là, Marc’h découvre les amants endormis, n’ayant entre eux que l’épée de Tristan ; maître de lui, il remplace l’arme par la sienne et s’éloigne sans bruit. Au réveil, aussi embarrassés d’être découverts que touchés par l’indulgence du roi, ils décident de se séparer.
     Le garçon repart vers la Bretagne, le pays de son père ; il y prend sans joie une épouse, sans jamais oublier Iseult qu’il rencontre parfois, traversant en secret la Manche.

    LA VILLE D'YS
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    le plus populaire de ces récits millénaires paraît être la légende de la ville d’Ys ; sans doute est-ce la plus dramatique ?

     Il s’agit d’une brutale submersion de la capitale du roi Gradlon de Cornouaille, en Armorique. Cette cité riche, brillante et réputée, est en même temps fragile, menacée par la mer.
     Construite en fond de baie, c’est une “ville basse”, en breton Ker-Is, protégée de l’océan par de fortes digues. On accède au port par une écluse, dont le roi seul conserve la clé à son collier. Sans crainte du danger, on mène fort joyeuse vie en cette ville-close, à l’instar de Dahut, la fille de Gradlon, qui se livre à la débauche. Elle change sans cesse d’amants, les élimine soit par strangulation au lacet, soit au moyen d’un masque de soie qui se transforme à l’aube en griffes de métal.

    Un matin, arrive en ville un séduisant prince étranger ; Dahut l’invite. Amoureuse, elle consent à sa demande de dérober la clé au cou de son père endormi ; naïve, elle ne reconnaît pas le Diable, sous le bel habit rouge. Il ouvre le vantail à mer haute, les vagues s’engouffrent ; surpris en pleine nuit, les habitants tentent de fuir la noyade.

    BROCELIANDE - AUTOUR DU ROI ARTHURhttp://www.come4news.com/images/stories/merlin-bd-soleil-8.jpg


    ' Armorique ou “Petite Bretagne” est bien présente dans l’ample cycle breton, cinq volumes réunis d’emblée par Chrétien de Troyes, autour de 1170. Certes, les aventures du roi Arthur et de sa cour concernent également le Pays de Galles et la Cornouailles britannique, c’est-à-dire la partie nord du royaume.

     Néanmoins, bien des épisodes animés de la Quête du Graal ou des amours ambiguës de la fée Viviane et de l’enchanteur Merlin se déroulent en Brocéliande, aujourd’hui forêt de Paimpont. Et, plus à l’ouest, l’on n’oubliera pas les bois du Huelgoat ; on y découvre la Grotte d’Artus, un abri sous un gros rocher, et son Camp, une très ancienne enceinte fortifiée en ellipse.

     Armorique ou “Petite Bretagne” est bien présente dans l’ample cycle breton, cinq volumes réunis d’emblée par Chrétien de Troyes, autour de 1170. Certes, les aventures du roi Arthur et de sa cour concernent également le Pays de Galles et la Cornouailles britannique, c’est-à-dire la partie nord du royaume.

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  • Commentaires

    6
    guyomard annie
    Samedi 5 Janvier 2013 à 00:02
    guyomard annie
    Attirée par l'homonymie, plutôt hortensia que bougainvilliers. Toute la prose autour de Brocéliande et ses féériques habitants, vue de l'intérieur, laisse , les bons jours, rêveuse, sinon sceptique (Cf.les marchands du temple...)
    5
    Mardi 9 Février 2010 à 14:57
    ღ ღ ღ ♥ nessa ♥ღ ღ ღ
    merci pour ces belles légendes, les images sont sublimes :-)
    4
    Mardi 2 Février 2010 à 07:54
    annie
    merci à tous d'etre passés me voir
    bonne journée
    3
    Lundi 1er Février 2010 à 18:32
    Jillian
    S'il est une terre de légendes, c'est bien la belle Bretagne. Merci pour cet article bien documenté et joliment illustré. Bonne soirée.
    2
    Lundi 1er Février 2010 à 16:59
    Dolus1
    Superbement illustré aussi. Bonne soirée. Dolus1
    1
    Lundi 1er Février 2010 à 08:13
    marine-over
    Intéressant ton article ,je connais un peu ,bonne journée bisousmarine
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